De ce fait, les agents chargés de la sécurité des applications voient leur fonction prendre un rang plus élevé mais se retrouvent également sous une pression plus importante du fait de devoir faire face aux nouvelles cybermenaces au devenant plus substantiel. Aujourd’hui, les entreprises s’internationalisent davantage et doivent donc garantir la sécurité de leurs applications à l’échelle mondiale. Elles se trouvent, en effet, dans l’obligation de traiter avec des parties installées dans des régions dont le profil est à haut risque en matière de cyber menaces et cyberattaques. En Europe, les chefs d’entreprises doivent donc percevoir ce défi majeur comme une réelle opportunité de développement et de croissance.
L’Europe, un espace commun mais des cultures différentes
Ériger un espace commun européen prend des airs de perfection en théorie, mais en réalité, il existe une diversité culturelle dans l’ensemble du territoire européen et à ce, aussi bien à titre professionnel que social. Il y a certes la barrière de la langue, mais bien plus lorsqu’il est question de mode de fonctionnement, des processus décisionnels ou encore des ordres prioritaires. Les entreprises qui opèrent au-delà de leurs frontières ont vite compris que chacun de leur partenaire européen exige des procédés, des délais de réalisation et des informations différentes. En effet, certains décisionnaires exigeront d’être à l’affût de toute l’analyse afférente à la rentabilité avant de prendre la décision d’un nouveau programme de sécurité de leurs applications tandis que d’autres adopteront pour indicateur majeur le ROI (Retour sur investissement).
Aussi, lorsque le RGPD a été adopté en 2018, nombreuses ont été les entreprises qui ont prêté une attention accrue à l’importance de la confidentialité et la protection des données en faisant même une priorité. Il est donc question de conformité des exigences en matière de sécurité des applications en Europe qui devient plus exigeante. Ainsi, tout éditeur de logiciel dont l’utilisation se fera dans l’espace européen se retrouve désormais face à un défi de taille touchant à la résidence des données pour les applications. Les statistiques ont démontré qu’en dépit du fait que l’Europe détient des réglementations plutôt strictes, il n’en demeure pas moins qu’elle soit la cible favorisée des cyberattaques et cyber menaces après les Etats Unis d’Amérique. D’ailleurs, la France est un des pays de l’Europe qui se place en première ligne en la matière. Cette configuration contraint ces pays à des coûts onéreux lorsqu’il est question de violation de leur système de sécurité. Encore une raison poussant les chefs d’entreprises à accroître davantage la sécurité de leurs applications en imposant des normes de protection encore plus lourdes.
Des plus applications moins performantes et des actions correctives au ralenti
Certes les cyberattaques et cyber menaces sont un motif principal qui corrompt la sécurité des applications, mais leur niveau de sécurité n’est pas en reste. D’ailleurs, un rapport établi quant à l’état de la sécurité des logiciels a fait la lumière sur le fait que les applications créées en Europe se placent comme étant des plus exposées à un lancement assorti de failles touchant à leur niveau de sécurité. Elles deviennent de ce fait plus vulnérables aux cyberattaques. Des chiffres révèlent que la majorité des applications (pas moins de 80%) ayant été soumises à des analyses, ont démontré qu’elles contiennent au moins une faille de sécurité. Plus encore, environ un tiers d’entre elles ont présenté une faille d’une gravité élevée.
Afin de remédier à cette situation, les développeurs européens se sont attelés à la correction des failles et ce, de manière rigoureuse, apportant ainsi près de 75% d’actions correctives. Néanmoins, bien que ces corrections soient salutaires, elles interviennent dans un délai assez long, allant parfois jusqu’à neuf mois. Une période qui est considérée comme extrêmement longue. L’idée est donc de raccourcir au mieux le délai de correction des failles à travers d’abord une identification de celles-ci plus rapide et plus efficace lors de la phase de développement ainsi que de les corriger avant de passer à l’étape de lancement final du produit.
La transformation digitale est la solution
Force est de constater que l’Europe se positionne en tant que leader lorsqu’il est question de transformation digitale. Les différents pays européens sont d’ailleurs bien plus compétitifs en matière de numérisation et ce, dans différents domaines. De ce fait, l’Europe s’impose comme étant un des marchés qui connaît le plus grand taux de croissance en ce qui concerne les applications fondées sur le cloud. Cette progression s’est grandement accrue au cours de l’année 2020. Les éditeurs de logiciels et les développeurs d’applications doivent donc être en mesure de répondre de manière fiable à cette croissance tout en trouvant le bon équilibre entre s’aligner au rythme accéléré du développement des applications et être proactif pour apporter les corrections nécessaires aux failles qui les rendent vulnérables. Un diagnostic rapide et une réaction qui se fait dans l’immédiat permet donc d’éviter les longs délais et par ricochet améliorer considérablement le niveau de sécurité des applications.
Aujourd’hui, les entreprises doivent faire montre davantage de transparence et de dévouement quant au fait d’assurer une sécurité élevée de leurs logiciels et applications. Face à des exigences de plus en plus importantes et des réglementations de plus en plus strictes en matière de sécurité des applications, les entreprises doivent s’y conformer si elles souhaitent profiter au mieux des différentes opportunités que le marché de l’Europe offre, en plus du fait d’éviter une exposition inutile à des cybermenaces.