QU’EST-CE QUE L’ASSURANCE QUALITÉ LOGICIELLE (SQA) ?
L’assurance qualité des logiciels (SQA) consiste en un processus qui permet de garantir que l’ensemble des procédés, des mécanismes, des activités ainsi qu’outils de travail sont sous surveillance et sont conformes aux normes standards. Il est de ce fait question de garantir le respect des spécifications de qualité par les logiciels développés. Le SQA est un processus qui permet de vérifier de manière régulière si le logiciel mis en place répond aux différentes mesures de qualité escomptées.
Pourquoi intégrer l’assurance qualité logicielle ?
Lorsqu’une entreprise n’opte pas pour l’intégration d’un plan d’assurance qualité logicielle, elle s’expose à un certain nombre de risques ou de conséquences sur son activité de manière générale. Ces répercussions peuvent être d’ordre financier par exemple ou encore sur l’image de marque de l’organisation ou de ses produits. Il a été identifié trois conséquences majeures d’un plan d’assurance qualité logicielle. D’abord, il est question de l’image de l’entreprise auprès de ses clients et ses partenaires et qui peut dépasser les attentes de ceux-là. Ensuite, il est question du coût en ce sens qu’une assurance qualité logicielle permet de garantir la maintenabilité et le bon fonctionnement des applications sans engager un coût élevé. Enfin, il s’agit de se conformer aux normes standards des processus qualité, tout ayant la capacité d’en fournir les preuves de traçabilité ainsi que de la gestion des essais.
Comment déterminer la bonne qualité d’un logiciel ?
Il existe une liste de critères non exhaustive qui permet de savoir si le logiciel développé au sein de l’entreprise est de bonne qualité ou non. Ces critères sont issus de la norme standard ISO 9126 :
➔ La capacité fonctionnelle du logiciel : elle se définit comme étant le respect du logiciel en question des différentes spécifications et de surcroît sa capacité à apporter les solutions requises au problème de l’utilisateur. La capacité se mesure grâce au taux de couverture des fonctionnalités.
➔ Le degré de fiabilité du logiciel : tout utilisateur est capable de commettre des erreurs d’utilisation d’un logiciel qui doit faire preuve d’une résistance importante à celles-ci. La fiabilité se mesure à travers le nombre de tests unitaires ou UI qui réussissent ainsi que le taux de couverture du code.
➔ La facilité de manipulation : tout logiciel doit être assez facile d’utilisation par tous les utilisateurs quel que soit leur niveau. Cette facilité se manifeste à travers l’intégration d’éléments d’interfaces qui simplifient les modalités d’utilisation. La facilité d’utilisation se mesure via les feedbacks des utilisateurs ainsi que les tests de groupe.
➔ La maintenabilité du logiciel : il est impératif que le code du logiciel respecte les normes standards par le biais d’une documentation et ce à un coût optimisé. La maintenabilité se mesure via la complexité du code.
➔ La performance du logiciel : un logiciel d’une bonne qualité ne peut l’être que s’il fait preuve d’un niveau de performance assez élevé. La performance se mesure grâce au temps de démarrage du logiciel ou encore celui d’exécution des tests.
Toute entreprise doit vérifier que son logiciel répond à ces critères pour s’assurer de sa bonne qualité.
Comment améliorer la qualité d’un logiciel ?
De nombreuses techniques ont été mises en place qui permettent d’améliorer la qualité d’un logiciel :
● L’analyse statique de code : il est possible que des erreurs de frappe se produisent au niveau du code du logiciel. Afin d’identifier ces erreurs et de les réparer, des outils d’analyse de code source sont utilisés et permettent de repérer le typage des variables ou encore la mauvaise syntaxe dudit code.
● L’élaboration de tests fonctionnels : cet outil permet d’établir des tests au niveau des interactions entre les différentes composantes du logiciel. Ils sont dits des tests fonctionnels et offrent la possibilité d’apporter la validation d’une fonctionnalité complète du logiciel à même d’améliorer le niveau de stabilité de tout le projet.
● L’élaboration de tests unitaires : ce sont des tests automatisés qui visent à établir la logique métier du logiciel. Cet outil permet également de vérifier si le logiciel est bien sécurisé ou si certaines parties ne le sont pas.
Anticiper la qualité logicielle
Il existe une série d’actions qui peut être menée afin de pouvoir anticiper la qualité d’un logiciel. Il est d’abord question de la définition d’un référentiel des bons procédés de code source qui doit être simple, concis et uniforme à même de permettre une bonne maintenabilité et une plus simple appréhension pour le développeur du logiciel. Ensuite, il s’agit de l’adoption d’une gestion décentralisée du code source qui vise une collaboration plus agile entre les différentes équipes qui peuvent apporter chacune de son côté, les modifications nécessaires sur un système centralisé. Puis, il s’agit de la mise en place des tests automatisés visant la minimisation au mieux des efforts de tests par le biais de scripts qui sont également automatisés. Enfin, il est question d’une documentation de l’architecture du code source en fournissant le mode d’emploi et donc donner des explications des concepts-clés du code notamment.
Il est important de mettre en place un processus d’amélioration continue du logiciel ce qui est à même de permettre le maintien d’un niveau de qualité satisfaisant. En vue de garantir cette amélioration, il est possible de mettre en place une série de KPI avant même que le logiciel ne soit mis en fonctionnement. Sachant que la qualité d’un logiciel engage des enjeux importants pour toute entreprise en l’occurrence financier et d’image de marque. En effet, un logiciel qui n’est pas de bonne qualité aura pour conséquence une utilisation complexe et dysfonctionnelle engendrant par ricochet des lenteurs et des pannes assez fréquentes. Un délai d’utilisation qui s’allonge et entraîne des coûts supplémentaires d’où l’impact préjudiciable sur les finances de l’entreprise et donc le développement de son activité.
L’assurance qualité logicielle est une composante fondamentale qui doit marquer sa présence dans toute entreprise. Elle garantit le respect des logiciels des normes standards prédéfinies. Un logiciel de bonne qualité en est un qui fonctionne correctement certes mais il doit également pouvoir répondre aux différentes attentes des utilisateurs, faire preuve de performance, être dans la capacité d’évoluer et de surcroît être facile d’utilisation.